Portrait Femme
La femme Chien possède beaucoup de charme mais n'est généralement pas très belle d'après les canons classiques, encore faut-il s'attendre à rencontrer quelques natives d'une beauté exceptionnelle, telles Brigitte Bardot, Sophia Loren, Shirley MacLaine, Rossana Podesta et Ava Gardner. On la reconnaît à son allure souple et élégante; lorsqu'elle marche, on dirait qu'elle ébauche des pas de danse. Le visage, le plus souvent ovale, reflète fidèlement et instantanément toutes les émotions et tous les sentiments. Cela concorde bien avec le caractère de la femme Chien, puisqu'elle est foncièrement instable, passant sans transition du rire aux larmes, de la gaieté à la mauvaise humeur, de la douceur à l'agacement. On remarque aussi ses yeux toujours brillants et mobiles ainsi que ses dents solides et très longues.
Le Chien au féminin n'a pas la pudeur de sa soeur Cochon. C'est une créature qui a besoin de manifestations extérieures d'affection. Elle en prodigue aussi volontiers qu'elle en réclame. Pour elle, tout sentiment doit s'extérioriser pleinement, sans retenue aucune. Un amant qui ne lui murmure pas continuellement à l'oreille "je t'aime" ou "je t'adore" serait pris par elle par un "refoulé" ou un timide. Souvent ses effluves sentimentaux embarrassent son entourage. Il n'est certainement pas souhaitable de réprimer systématiquement les manifestations de ses sentiments, comme le fait habituellement le Buffle ; mais on ne devrait pas non plus se laisser aller sans retenue, compte tenu du fait que nous vivons en société et que nous devons des égards aux autres. "La pudeur sied bien à tout le monde; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre." Ce conseil de Montesquieu me paraît tout à fait judicieux. Même dans l'intimité la plus totale, une certaine dose de pudeur n'est jamais inutile: "La pudeur est le parfum de la volupté" (André Suarès).
La femme Chien a aussi besoin d'encouragements, de compliments et parfois de flatteries pour agir. Mais, à la différence de la femme Dragon, elle ne cherche pas à se donner en spectacle ; elle a seulement besoin d'un stimulant, car elle est souvent inquiète et manque de confiance en elle-même. Une fois qu'elle est assurée de l'approbation des autres, elle peut aller de l'avant avec beaucoup d'entrain, tel un chien de chasse allant ramasser du gibier.
La native a un des défauts que les hommes reprochent habituellement au beau sexe et dont ils ont horreur. Si elle est généralement charmante envers les gens, elle ne peut s'empêcher de tarabuster fréquemment ceux qui lui sont intimes - son mari, ses enfants, ses parents, ses meilleurs amis, etc. Certains, excédés, l'appelleraient volontiers "une sacrée emmerdeuse". C'est d'elle que parle ce proverbe russe: "La femme est moins sensée que le chien: il n'aboie pas à son maître."
En toute vraisemblance, il lui démange de maugréer, de ronchonner, de rouspéter, de récriminer. Ses criailleries ne l'empêchent nullement d'être affectueuse, dévouée, prévenante. C'est dire qu'elle n'est pas méchante ; elle ressemble à ces petits chiens qui aboient sans cesse mais qui n'attaquent et ne mordent jamais personne. Inutile de dire que son comportement est susceptible de lui causer bien des dommages et risque de compromettre ses chances de bonheur. Quant à ses victimes, elles feraient mieux de ne pas trop prendre ses ronchonnements au sérieux ni de lui en tenir rigueur. C'est d'ailleurs ce qu'elle souhaite intérieurement. Si l'on sait que ses récriminations ont peu de rapport avec ses vraies pensées, on peut facilement les laisser couler comme l'eau sur la tête d'un canard. La fidélité conjugale de la femme Chien n'a rien à envier à celle de la femme Rat. Mais tandis que celle-ci est fidèle parce qu'elle a peur de l'insécurité, celle-là s'attache à son mari par conviction. "Si j'aime un homme, c'est pour la vie." Telle semble être sa devise.
Portrait Homme
Comme son équivalente du signe, l'homme Chien est généralement racé: tout son corps dégage un air de souplesse et d'élégance. Le nez est droit et modérément long, le front haut, les yeux légèrement bridés et allongés. Lorsqu'il parle, on ne peut s'empêcher de remarquer ses belles dents régulières et d'une blancheur éclatante. Le menton présente souvent une ébauche de sillon ou de fossette. Le natif reste longtemps jeune et peut, avec un peu de sagesse alimentaire et d'exercice, ne jamais avoir de problème de ligne.
Le Chien au masculin compte parmi les êtres les plus méfiants. Ne remarque-t-on pas que le chien, plutôt que la chienne, tourne souvent plusieurs fois sur lui-même avant de se coucher dans un endroit quelconque ? Pour le natif, le monde est plein d'embûches et de gens de mauvaise foi; il s'attend à de mauvaises surprises à chaque coin de rue. Son attitude précautionneuse est d'autant plus de rigueur qu'il a peur d'être déçu et de souffrir. C'est surtout dans le domaine sentimental qu'il est rempli de méfiance et d'inquiétude. Il s'avance vers l'amour à petits pas, s'interrogeant sans cesse sur la nature exacte de ses propres sentiments et de ceux de l'autre. Le moindre signe de perturbation serait susceptible de l'affoler. Celle qui l'aimera devra constamment l'assurer de sa fidélité.
L'homme Chien est un travailleur infatigable. Pour peu que ses activités aient un caractère plus ou moins altruiste, il peut fournir d'immenses efforts. Sa foi dans sa mission de faire prévaloir la justice lui permet de soulever les montagnes. C'est l'équivalent du Buffle au masculin, avec cependant cette différence fondamentale que celui-ci travaille essentiellement pour lui et sa famille plutôt que pour une cause.
Si les criailleries sont l'écho de l'instabilité de la femme Chien, le Chien au masculin parvient souvent à maîtriser sa propre instabilité et à garder une attitude calme et digne. Ses rares sautes d'humeur sont brèves et sans importance. En revanche, lorsqu'il se décide à critiquer ou à railler, ses propos délibérés sont autant de flèches capables d'infliger des blessures mortelles.
Pétri d'idéalisme, l'homme Chien a du mal à accepter le monde tel qu'il est. Il se cache aussi de constater ses propres faiblesses. On voit qu'il manque d'humilité et est victime d'une trop haute opinion de la nature humaine. Il serait plus heureux s'il s'inclinait comme Anatole France qui disait: "Je ne sens pas en moi l'étoffe d'un dieu si petit qu'il soit. Ma faiblesse m'est chère. Je tiens à mon imperfection comme à ma raison d'être."
On ne parle généralement que de l'intuition féminine. Mais l'homme Chien n'a rien à envier aux femmes à cet égard. Son intuition est très forte, voire inquiétante. Il jauge les gens avec une rapidité et une justesse stupéfiantes. Ses antennes sont particulièrement réceptives aux petits côtés et aux failles, ce qui ne peut manquer de renforcer son cynisme et son pessimisme.
Malgré ses réticences, le natif est positivement sociable - une sociabilité quelque peu bourgeoise. S'il aime la compagnie des gens, c'est parce qu'il est plus philanthrope que misanthrope. A vrai dire, il ne hait pas le genre humain; il en est seulement déçu, peut-être mécontent, et souhaite sincèrement le transformer et l'améliorer.
Ajoutons que, grâce à son intuition pénétrante et à son penchant à sauver les gens, le Chien au masculin peut réussir brillamment dans les métiers des sciences occultes, de psychologie et de radiesthésie.